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« Le vrai prix d’une carte est le souvenir que vous avez d'elle. »

Benthidrix

LOCALISATION
Multivers Zendikar Seijiri
☠ Benthidrix ☠
Certains la cherchent sous les glaces de Seijiri, figée dans une mer intérieure scellée par le temps. D’autres l’imaginent tapie dans les abîmes là où même les ondins n’osent plus plonger. C’est une cité d’eau morte et de mémoire fluide, dont les murs sont faits de corail noir et les dômes de nacre stellaire. On dit qu’elle résonne encore, au fond de l’océan, des vibrations de ses cloches englouties — comme un cœur qui aurait oublié comment battre.

Benthidrix fut jadis un bastion de savoir, un sanctuaire ondin où les pensées étaient sculptées dans l’eau elle-même.

Ruines englouties par Adam Paquette
Ruines englouties par :   Adam Paquette  Site Officiel  Artstation  Instagram
Sa bibliothèque vivante contenait des flots de souvenirs, des fragments d’esprit figés dans des vortex de verre liquide. On y venait pour écouter la sagesse de la mer. On y venait pour oublier.

Fosse à goudron rampante par Adam Paquette
Fosse à goudron rampante par :   Adam Paquette  Site Officiel  Artstation  Instagram
Mais Benthidrix est tombée, ou s’est effacée. Certains affirment qu’un gardien abyssal veille encore sur ses ruines — une entité faite de tentacules et d’encres vivantes, nourrie par les rêves des noyés. D’autres disent que la cité n’a jamais existé, et qu’elle n’est qu’un mirage projeté par l’océan, un souvenir que l’eau elle-même tente de préserver.

Pour les planeswalkers en quête de vérités englouties, Benthidrix reste un nom à peine murmuré… et un appel qu’il vaut mieux ne pas suivre jusqu’au bout.
Note
Journal de bord — Entrée #4 :

Temps écoulé : incertain.
Jour ? Nuit ? Le navire a cessé de bouger.

Cela fait dix heures, peut-être plus, que je suis reclus ici,
dans cette chose que j'appelais cabine.
Mais les murs ne sont plus droits.
Le bois a changé de texture. Il respire, presque.
Ou il écoute.

J'ai cherché la lumière.
Pas une fente, pas une faille.
Juste cette absence de soleil — totale, sans origine, sans fin.
Ce n'est pas une nuit.
C'est un dehors inexistant.

Elios…
Disparu.

Quand j'ai osé entrouvrir la porte,
il n'y avait personne à la barre.
Juste une corde pendante, figée dans le vide,
et l'ancre, jetée dans une mer qui n'existe plus.
Car ce n'est pas la mer que j'ai vue.
C'était une matière noire, épaisse comme un rêve mal lavé.
Et sous la coque… ça gratte.

Grattement lent. Rythmique.
Comme des ongles sur de la chair.
Comme si on essayait d'entrer…
ou de me rappeler.

La pièce a changé.

Le sol est poreux, couvert d'une pellicule visqueuse.
Le bois sent le poisson mort, l'iode, le fer et l'oubli.
Des cloques gonflent sur les planches.
Des angles que je ne connaissais pas apparaissent,
puis disparaissent à nouveau, comme si le lieu testait ma mémoire.

Et ce plafond…
Je lève les yeux —
Il est plus haut qu'avant. Bien plus.
Et quelque chose s'y accroche.
Je refuse de voir.

Je crois que je ne suis pas dans une cabine.
Je ne suis plus sur un navire.
Je suis dans une chambre mémorielle du plan.
Un nœud, entre Seijiri et l'oubli.

Et j'y suis seul.

Fin de l'entrée.
La flamme a fondu.
Je me tiens dans l'obscurité.
Mais je crois que ce n'est plus moi qui écris.

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